Focus

Réfléchir à l'impact de son activité

Se rendre sur son lieu de travail, imprimer des dizaines de documents, envoyer, recevoir et stocker quotidiennement des centaines de courriels… Chacun de nos gestes à l’université a un impact… Et on n’y pense pas toujours ! Les initiatives se multiplient, invitant à en prendre conscience et à changer nos (mauvaises) habitudes.

  • Un colloque zéro déchet

La création récente du collectif 1point5 le prouve : les chercheurs sont de plus en plus nombreux à souhaiter transformer leurs pratiques professionnelles face à l’urgence du changement climatique. A l’Université de Strasbourg, la sociologue Isabelle Hajek n’a pas attendu pour prendre le problème à bras le corps : organisé les 20 et 21 septembre 2018, son colloque consacré aux « réseaux de lutte contre le gaspillage » s’est fait « sans production de déchet - ou presque ». Exit flyers, goodies à l’effigie de l’événement, verrines en plastique, couverts et gobelets jetables lors des pauses cafés. La communication s’est concentrée sur les réseaux sociaux, les repas ont été pris au restaurant universitaire, les invitations envoyées via SeaFile et non par courriels aux lourdes pièces-jointes. Seule concession : une dizaine d’affiches imprimées pour des endroits stratégiques et des bouteilles d’eau en plastique, « difficilement évitables ». Un choix qui s’est imposé à Isabelle Hajek « comme une évidence ». Question de responsabilité : « en tant que chercheuse (qui plus est au laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe-Sage) mais aussi vis-à-vis des personnes avec qui je travaille (militants, employés de l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie-Ademe) ». Si elle a été accompagnée par la mission Développement durable dans cette tâche*, Isabelle Hajek bondit toujours face à la difficulté rencontrée : « J’ai dû déployer des efforts supplémentaires. On a ouvert grand les yeux quand j’ai demandé un traiteur avec de la vraie vaisselle. Ça devrait être l’inverse ! » Une chose est sûre : « Revenir en arrière est impossible ! » Ainsi, même régime sec concernant les déchets lors de la prochaine journée d'études organisée par ses étudiants de master. « Leurs pratiques le prouvent : ce n’est pas moins efficace de communiquer sans papier. » Isabelle Hajek en est convaincue : cette réflexion doit aller encore plus loin, « irriguer nos pratiques personnelles, comme les voyages en avion. » A bon entendeur…

  • Communication éco-responsable

Organisation matérielle d’un colloque, mais aussi affiches, flyers… Toutes ces problématiques, ils sont nombreux à s’y confronter au quotidien : les communicants sont 130 à l’échelle de l’université. Qu’ils se consacrent à cette mission à temps plein ou parmi d’autres tâches, ils se retrouvent dans un réseau, réuni régulièrement autour de diverses thématiques. Prochaine rencontre : une intervention d’Hugues Carlier sur le thème « Communiquer éco-responsable ». Le directeur-associé et co-fondateur du cabinet Des enjeux et des hommes sensibilisera les membres du réseau aux enjeux d'une communication éco-responsable et durable. Son cabinet accompagne les entreprises depuis quinze ans sur leur stratégie de développement durable et son déploiement opérationnel auprès des salariés. Il mène des actions de formation « métiers » pour l'intégration du développement durable dans les pratiques professionnelles et les comportements, entre autres, des communicants. S'inscrire.

  • Osterputz dans vos boîtes mails

S’il y a bien un sujet qui concerne tout le monde à l’Unistra, ce sont les courriels. Sans doute avez-vous remarqué la série de cinq courriels, envoyés entre le 11 et le 15 mars par la Direction du numérique (Dnum). Cinq petits message pour la bonne cause, pour enjoindre chacun à l’Unistra, étudiant, personnel administratif et enseignant-chercheur, à faire un bon ménage de printemps dans sa boîte, à l’occasion de la migration des courriels vers une nouvelle solution de messagerie. Quand on sait que chaque compte utilise en moyenne 4 gigas, et que la consommation totale des centres de stockage de données au niveau mondial équivaut à la consommation de trente centrales nucléaires, ce n’est pas rien de le rappeler !
Conseils à retrouver en ligne.

E. C.

* La mission est en passe d’être remplacée par une cellule Développement durable et responsabilité sociétale (plus d’informations dans le prochain numéro de L’Actu). Un guide sur l'organisation de colloques éco-responsables a été édité.

Quand printemps rime avec envi... Changer d'article  Plantago, jeune pousse en croi...