Trois questions à Philippe Castagnac, président du comité de campagne de l’Université de Strasbourg et des Hôpitaux universitaires de Strasbourg et président d’honneur du groupe Mazars. Sa visite à l’Université de Strasbourg, le 18 mars, a été l’occasion d’aborder la campagne de la fondation de l’Université de Strasbourg, en coopération avec la Fondation pour la recherche en chimie en cours, le rôle du comité de campagne et la vocation des dons du groupe Mazars à la fondation depuis 2012*.
Est-ce que la campagne « Tous Nobels ! » (2018-2022) est bien lancée ?
Il y a aujourd’hui une mécanique qui est bien en place et qui a démontré sa capacité à réussir. On ne fait que poursuivre avec de nouveaux objectifs quelque chose qui a été structuré et largement préparé dans le passé. Cette nouvelle campagne a été lancée et se poursuit dans un climat de confiance.
Pouvez-vous définir le rôle du comité de campagne ?
Il s’agit avant tout d’aider la Fondation Université de Strasbourg, en coopération avec la Fondation pour la recherche en chimie, à atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés, une aide qui passe par la recherche de financements ou la collecte de fonds. L’équipe de fundraisers est déjà bien structurée autour de l’expérience de ce qui a été fait. Elle trouve auprès du comité de campagne des personnalités du monde des affaires dans différents domaines pour jouer un rôle d’ambassadeur auprès de leurs relations et connaissances. Celui-ci passe par la présentation de l’université et des hôpitaux, leurs attraits et leurs aspects différenciants, qui permettraient à des décideurs de trouver un intérêt dans le financement d’une chaire, d’une recherche ou d’une étude particulière. Ce comité se réunit a minima deux fois par an. Il travaille sur les actions en cours et sur les nouveaux projets et leurs financements et essaye de déterminer les entreprises qui seraient susceptibles d’être intéressées par des projets en particulier.
Comment se sont créés les liens entre l’université et le cabinet Mazars ?
La fondation représente pour une entreprise le moyen de répondre à des questions en recherche fondamentale ou appliquée. En plus de ma volonté d’aider l’université par le biais de sa fondation, il était tout à fait naturel pour le cabinet d’audit et de conseil international que je représente de se tourner vers l’École de management (EM) Strasbourg sur des sujets innovants qui n’avaient pas encore été traités. Au cours de ma carrière, j’ai souvent été frappé par la difficulté qu’avaient certaines moyennes et grandes entreprises à préparer un plan de succession du ou des dirigeants. Il s’agit de mettre en place tout un processus qui dépend autant de facteurs psychologiques que de facteurs techniques et qui doit s’appuyer sur un cahier des charges bien précis. C’est un sujet de recherche que nous soutenons maintenant depuis 2012 par l’intermédiaire de la chaire Gouvernance et transmission des entreprises familiales de l’EM Strasbourg.
Frédéric Zinck
* Le groupe Mazars est grand donateur de l’Université de Strasbourg depuis 2012 et soutient chaque année la chaire de Gouvernance et transmission des entreprises familiales de l’EM Strasbourg. Les deux premières conventions de 2012 et 2015 ont attribué 300 000 € à la chaire, répartis par tranches de 50 000 euros par an. La troisième convention, signée en 2018, a attribué une première tranche de 50 000 € à la chaire. Les deux autres tranches sont en attente d’affectation.